Définition de la microfinance
Historiquement, la microfinance fait surtout référence au micro-crédit. Un micro crédit correspond à un crédit d’un faible montant destiné avant tout à des personnes ayant pas ou peu de revenus.
Ce qui fait souvent défaut dans les pays émergents, ce ne sont pas les initiatives pour tenter de s’en sortir, mais bien l’argent nécessaire pour lancer son entreprise. Pour répondre aux besoins de cette clientèle atypique, les institutions de microfinance ont mis en place des services et des produits financiers et non financiers qui sont autant d’outils importants pour lutter contre la pauvreté. La microfinance est donc un moyen d’ouvrir la voie vers l’autonomie.
La microfinance est surtout présente dans les pays émergents et dans les pays en développement (notamment en Afrique et en Amérique latine).
L’ensemble des services financiers qui en découlent ont contribué à améliorer sensiblement les conditions de vie des populations, notamment en augmentant le taux de bancarisation de certains pays. Ces services sont un des facteurs de réussite des objectifs de développement durable, car ils permettent entre autres de favoriser et d’accroître l’entrepreneuriat.
Les institutions de micro-finance (IMF)
Au même titre qu’une banque, une institution de micro-finance est la porte d’entrée pour accéder au microcrédit. Les clients d’une IMF sont souvent des micro entrepreneurs qui souhaitent avoir un premier soutien économique pour pouvoir lancer leur activité. Ce type de clientèle est jugé trop risqué par les banques classiques car elle ne peut pas fournir de garantie réelle et parce qu’elle travaille plutôt dans le secteur informel de l’économie.
La méthodologie déployée par les IMF permet d’analyser précisément la volonté et la capacité de paiement des clients. Les IMF réalisent le plus souvent une enquête de terrain afin de recueillir un maximum d’information, non seulement auprès du futur entrepreneur, mais aussi de son entourage.
En fonction du montant de crédit demandé, les critères sont relativement simples. Pour des montants plus importants, il est commun d’attendre que le client ait fait ses preuves et ait déjà effectué des remboursements sur des petits crédits. L’éducation financière et la culture du paiement sont importantes.
La réussite d’un projet en microfinance, et d’un entrepreneur, tient souvent à ce que la famille et l’entourage proche participe à l’activité commerciale de l’entreprise, directement ou indirectement.
Le microcrédit
Souvent premier et unique produit proposé par les IMF, le microcrédit s’est considérablement démocratisé. Bien que des différences importantes existent selon les pays,
Un microcrédit sert avec le temps à la fois à financer une activité génératrice de revenus, mais également à améliorer les conditions de vie du foyer (paiement des frais scolaires, achat de mobilier, de vêtements, etc.), au même titre qu’un crédit à la consommation.
L’agent de crédit
L’agent de crédit travaille pour une institution de microfinance et est le lien direct avec le client. La relation de confiance est essentielle ! L’agent de crédit est un homme de terrain. Il est amené à se déplacer quotidiennement avec les moyens de transport à disposition (moto, voiture ou à pied) pour aller à la rencontre des clients. Très souvent, les entrepreneurs sont situés à plusieurs kilomètres des IMF. Il est donc primordial pour un agent de crédit d’aller à leur rencontre sur leur lieu de travail ou dans leur habitation.
Son rôle est multiple. Il récupère les remboursements des crédits en cours, propose de nouveaux services, accorde des crédits et aide également les familles à gérer leur argent. Il revêt donc aussi l’habit d’un éducateur.
Qu’est-ce que la finance inclusive ?
Définition de la finance inclusive
La finance inclusive, souvent confondue avec la « microfinance », concerne les produits et services financiers destinés à aider les populations à faible revenus. C’est un terme à la fois plus global, car il regroupe toutes les activités liées au secteur financier, mais également plus précis, car il indique clairement son objectif : inclure, sous-entendu toute la population, dans le système économique.
Qu’est-ce que l’inclusion financière ?
Définition de l’inclusion financière
L’inclusion financière est l’ensemble des dispositifs mis en place pour lutter contre l’exclusion bancaire et financière. Elle englobe toute une gamme de produits et services financiers et non financiers rendus accessibles aux populations pauvres.
Parmi les services financiers, nous pouvons citer :
- la micro-assurance avec toutes les variantes possibles liées aux assurances (risque climatique, décès, etc.)
- les différents produits de crédit
- la pension
- les produits d’épargne
- le transfert d’argent
Les services non financiers couvrent quant à eux un champ plus vaste. Il peut en effet s’agir de :
- formations (en gestion d’entreprise, en risques, en gouvernance, etc.)
- logiciels d’aide à la prise de décision (SIMFI, Microfact, etc.)
- conseil et l’expertise technique
- education financière et la sensibilisation
Au même titre que la microfinance, l’inclusion financière a pour but d’élargir l’accès à des produits et services (non) bancaires et (non) financiers abordables et responsables pour les populations exclues du circuit bancaire classique. Pour parvenir à inclure le plus grand nombre dans le système financier et leur faire bénéficier de services bancaires adaptés, toute une gamme de produits et services ont été développés, le plus connu étant le microcrédit. Mais il existe aujourd’hui des services financiers qui répondent à des besoins qui vont bien au-delà du microcrédit : transferts d’argent, micro-épargne, micro-assurance, micro-pension. Bien conçus et aux mains d’acteurs forts et responsables, ces produits ont un potentiel énorme en termes de développement.
L’inclusion financière permet aux populations pauvres de financer leurs activités, d’épargner, de subvenir aux besoins de leur famille et de se protéger contre les risques de la vie courante. Leur distribution sur le marché est assurée par divers organismes financiers : institutions de microfinance (IMF), coopératives, prestataires de micro-assurance, banques etc. Il est essentiel que ces distributeurs inscrivent leurs activités dans une démarche responsable et sociale pour remplir l’objectif premier de l’inclusion financière : lutter contre la pauvreté. De nombreux défis restent cependant à relever pour ces distributeurs : tout l’enjeu est de servir les intérêts des populations pauvres tout en assurant leur propre viabilité économique.